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Pourquoi des investisseurs autonomes font plus d’argent qu’avec un conseiller?

Mis à jour le 10 août 2022
Fabien Major
par Fabien Major
Chroniqueur en finances personnelles à InfoBref
Pourquoi des investisseurs autonomes font plus d’argent qu’avec un conseiller?

[crédit photo: Joshua Mayo/ Unsplash]

  • Parmi les nombreux arguments justifiant la décision de gérer soi-même ses comptes de placements, on mentionne fréquemment les frais plus bas, la facilité, le plaisir de gérer soi-même, et les rendements supérieurs.
  • Est-ce vraiment le cas? Pourquoi coûterait-il plus cher d’avoir un conseiller et pourquoi cela pourrait-il être moins rentable?

Sur une page Facebook consacrée à l’investissement, j’ai lu un commentaire d’un jeune investisseur. Il mentionnait qu’il «faisait de l’argent comme de l’eau» et remarquait que jamais cela n’avait été aussi rentable lorsqu’un conseiller s’occupait de lui.

D’abord, je lui dis bravo!

  • Plus tôt on commence à faire des investissements, plus vite on devient autonome financièrement.

Ensuite, je souhaite apporter des précisions à son affirmation.

Ce jeune investisseur n’est probablement pas au courant des exigences de la réglementation qui encadrent le maintien des permis d’exercice des conseillers en valeurs mobilières.

Les crises, récessions, krachs boursiers et fraudes ont façonné et resserré la réglementation du conseil financier.

  • Un conseiller ne peut plus déterminer les titres qui conviennent à son nouveau client juste en analysant que la couleur de ses yeux, pour répondre à son ambition de faire «la passe du siècle».
  • Le conseiller doit favoriser l’intérêt de son client, et même le protéger contre lui-même.

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Des règles de plus en plus strictes

Pour bien conseiller leurs clients, les professionnels de la finance doivent avoir une connaissance assez précise de tous les éléments suivants concernant leurs clients:

  • Revenus du ménage
  • Sécurité d’emploi
  • Actifs totaux
  • Dettes totales
  • Personnes à charge – conjoint(e) ou enfants
  • Expériences avec les actions, obligations, fonds, options, etc.
  • Pourcentage de pertes maximum acceptable
  • Objectif principal du placement: retraite, achat de maison ou de voiture, voyages, études…?
  • Horizon de temps probable avant de devoir décaisser plus de la moitié du montant?

C’est à partir des réponses à ces questions qu’un professionnel va filtrer les options disponibles et arrêtera ses choix de produits.

  • Il a l’obligation de sélectionner ce qui est le plus approprié.

Dans le cas du jeune investisseur dont je parlais plus haut, il y a fort à parier que son conseiller devait respecter des barrières déontologiques qui restreignaient ses recommandations.

Lorsqu’un jeune investisseur possède une valeur nette modeste, a peu d’expérience, n’a pas terminé ses études et pourrait devoir faire des retraits avant 3 ans, il est certain qu’on ne peut pas lui recommander autre chose qu’un placement prudent ou sécuritaire offrant des rendements plutôt faibles.

Les risques, eux aussi, seront faibles. Et ce sera approprié.


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Sans garde-fous ne veut pas dire sans risque

Inutile de vous dire que, lorsque la bourse fracasse des records, les conseillers passent pour des rabat-joie.

  • Dans ces périodes d’enthousiasme, les investisseurs peu expérimentés se ruent massivement vers le courtage en direct.
  • Pour les institutions financières qui les accueillent, la rentabilité de ces nouveaux clients ne fait aucun doute.

Comme au Buffet des continents, on laisse le client se servir, voire se gaver.

  • Personne n’intervient pour lui rappeler les bienfaits du guide alimentaire canadien et les dangers de la friture pour les artères.

Dans le courtage en ligne aussi, toute la responsabilité repose sur les épaules du client.

Parfois, ça fonctionne.

D’autres fois, ça marche moins bien.

D’expérience, j’observe que, souvent, après quelques années et quelques corrections derrière la cravate, des investisseurs autonomes:

  • vont confier une partie importante de leurs économies à un professionnel en lui donnant un objectif de «préservation»; et
  • vont continuer à gérer eux-mêmes la portion spéculative de leurs placements.

Ce modèle hybride est assez intéressant et prometteur.

  • Au Canada, 20% des investisseurs possèdent un compte de courtage direct. Aux États-Unis, le quart d’entre eux en possèdent un.
  • Mais avec l’inflation qui surgit, la hausse des taux d’intérêt qui se prépare, les tensions géopolitiques et l’économie qui se «déconfine», il deviendra plus difficile de protéger son capital. 

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Fabien Major