Bilan mensuel de la BOURSE

Juin 2024: les grandes capitalisations américaines dominent, tandis que le marché obligataire est volatil

Publié le 5 juil 2024
Anthony Ménard
par Anthony Ménard
CFA, vice-président, gestion des données chez Inovestor
Juin 2024: les grandes capitalisations américaines dominent, tandis que le marché obligataire est volatil
  • En juin, l’indice des actions canadiennes S&P/TSX a baissé de 1,4%, l’indice des actions américaines S&P 500 a bondi de 3,6%, et les actions internationales ont légèrement baissé, de 0,1%.
  • Le marché obligataire canadien signale que les données récentes sur l’inflation compliquent les prévisions concernant de possibles baisses du taux directeur.

Au terme de la période de 12 mois terminée le 28 juin:

  • le S&P/TSX était en hausse de 6,5%
  • le S&P 500 était en hausse de 15,3%;
  • les actions internationales, représentées par l’indice MSCI ACWI ex USA, étaient en hausse de 6%.

En juin, les meilleurs secteurs du TSX ont été les technologies de l’information, la consommation de base et l’industrie, en hausse de respectivement 5,2%, 1,9% et 0,8%.

À l’opposé, les secteurs les moins performants ont été l’énergie, en baisse de 4,7%, puis les matériaux et les services de télécommunications, chacun en baisse de 4,6%.

Les grandes capitalisations américaines font grimper le S&P 500.

Le S&P 500 détient des positions dans environ 500 compagnies américaines, celles ayant la plus grande capitalisation boursière.

Il détient chacune en proportion de la part qu’elle représente dans la capitalisation boursière globale de ces 500 sociétés.

À la fin juin, les 10 plus grandes entreprises américaines, soit 2% du nombre des 500 entreprises, constituaient à elles seules environ 37,5% de la valeur du S&P 500.

Une autre façon de pondérer les titres dans un indice est d’attribuer à chacun une part équivalente – donc, dans le cas du S&P 500, de faire en sorte que chaque entreprise compte pour exactement 0,2% de l’indice.

L’indice S&P 500 pondéré de cette façon est connu sous le nom de «S&P 500 équipondéré».

En juin, le S&P 500 équipondéré a perdu 0,5%, alors que l’indice traditionnel était en hausse de 3,6%.

Cette comparaison met en évidence que les gains boursiers aux États-Unis sont très concentrés dans les plus grandes capitalisations de l’indice.

  • Ces gains n’ont pas bénéficié à l’ensemble du marché.

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Marché obligataire

En juin, le marché obligataire canadien a été marqué par une volatilité importante pour les obligations ayant des maturités de 2, 5 et 10 ans.

Après avoir atteint un sommet le 29 mai, les rendements à l’échéance (soit les taux d’intérêt que les investisseurs peuvent obtenir en achetant des obligations) ont connu une baisse notable au milieu du mois de juin.

  • Les obligations se négociaient alors à un rendement à l’échéance 0,5 point de pourcentage plus bas qu’à la fin mai.

Cette baisse s’est principalement manifestée après l’annonce par la Banque du Canada, le 5 juin, qu’elle baissait le taux directeur de 0,25 point de pourcentage.

  • L’annonce faisait penser que l’inflation et le taux directeur allaient continuer de diminuer.
  • Cette perspective a fait diminuer les rendements à l’échéance.

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Cependant, le rendement à l’échéance des obligations a remonté d’environ 0,25 point de pourcentage à partir du 25 juin, à la suite du dévoilement de données d’inflation au Canada plus élevées qu’anticipé.

  • En effet, cette donnée d’inflation a refroidi l’attente que la banque centrale déciderait d’ici peu d’autres baisses du taux directeur.

La prochaine rencontre de la Banque du Canada le 24 juillet concernant le taux directeur sera assurément scrutée par le marché, qui cherchera à clarifier sa perspective sur l’évolution future du taux directeur.


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Inflation

Au Canada, l’inflation sur 12 mois a accéléré: le taux annuel est passé de 2,7% fin avril à 2,9% fin mai.

Cette hausse inattendue, alors que le marché s’attendait plutôt à une baisse (il prévoyait pour la fin mai 2,6%), suscite des inquiétudes quant à la possibilité que la Banque du Canada prenne davantage de temps avant de réduire les taux d’intérêt.

Rappelons toutefois que les données mensuelles peuvent varier beaucoup d’un mois à l’autre.

Pour l’instant, la tendance de fond, du moins au dernier trimestre, continue à montrer un ralentissement de l’inflation.

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Anthony Ménard