Conseils pour vos FINANCES

4 affirmations qui révèlent que vous n’êtes pas vraiment un investisseur

Publié le 24 mars 2023
Fabien Major
par Fabien Major
Professionnel de la finance, auteur et chroniqueur
4 affirmations qui révèlent que vous n’êtes pas vraiment un investisseur

[crédit photo: repentand seekchristjesus | Unsplash]

  • La forte volatilité des places boursières teste la patience des investisseurs. Après un an de marché baissier, on peut identifier plus facilement la vraie nature des détenteurs de placements.
  • Si vous vous reconnaissez dans certaines affirmations, il est possible que vous ne soyez pas fait pour investir, et que vous soyez plutôt ce que j’appelle un «déposant»: quelqu’un qui ne tolère pas que son actif baisse sous la valeur du capital initial. Qui êtes-vous vraiment?

Les principaux facteurs qui justifient d’être un déposant?

  • Ignorer les mécanismes qui animent les marchés;
  • ne pas s’intéresser à la finance; ou
  • avoir beaucoup d’insécurité matérielle.

Être déposant de nature peut se comprendre.

Surtout, si on a des ennuis de santé, beaucoup d’incertitudes dans sa vie, ou un projet précis à réaliser bientôt.

L’anxiété financière ne se règlera pas avec un professionnel de la finance.

Remarquez, on peut être à la fois:

  • «déposant» pour son fonds d’urgence;
  • «investisseur» pour sa retraite; et
  • «spéculateur» pour une fraction de son CELI.

L’important, c’est de bien se connaitre et surtout, de savoir exactement ce que l’on fait.


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Connaitre sa vraie nature

Les marchés jouent sur les nerfs des frileux depuis l’été 2022.

Ces dernières semaines, j’entends des affirmations qui me révèlent que certains feraient mieux d’oublier les titres à valeur variable pour plutôt se concentrer sur les dépôts bancaires et certificats de placement.

Voici 4 de ces affirmations:

«Le contexte mondial est inquiétant, ça ne peut que mal tourner!»

Il est vrai que les actions des sociétés sont, à court terme, influencées par le contexte macroéconomique,

Mais, à long terme, ce sont les bénéfices des sociétés qui ont le dernier mot.

Si vous mêlez toutes les manchettes terrifiantes entre elles, ça ne peut qu’être anxiogène.

«Si j’avais déposé il y a 2 ans mon capital dans un CPG, j’aurais beaucoup plus d’argent aujourd’hui.»

L’investissement, ce n’est pas une affaire de 24 mois.

  • Oui, il arrive des périodes de baisses prolongées
  • Mais les hausses sont plus fréquentes, et une seule forte hausse peut procurer à elle seule 2 ou 3 années de rendement.

Le déposant a tendance à trop surveiller les résultats à très court terme.


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«Je prends ma retraite dans 5 ans. Je ne peux plus me permettre des baisses de valeur.»

Celle-là, je l’entends souvent.

L’investisseur qui comprend les mouvements du marché et possède un plan financier sait bien que la retraite n’est pas un mur, une barrière.

  • À 65 ans, on ne décaisse pas TOUS ses capitaux d’un coup.

Une répartition bien structurée comprend des actifs peu volatils à décaisser à court terme, et d’autres investis pour un avenir lointain.

«Je surveille mes placements tous les jours, et la volatilité est énorme. Ce n’est pas normal.»

Cette déclaration d’inquiétude tranche avec la «zénitude» de l’investisseur à long terme.

De fortes variations de valeur devraient inviter à espacer la consultation en ligne de ses comptes.

  • Une visite une fois par mois, c’est bien.
  • Une à chaque trimestre, c’est mieux.

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Un «déposant» cherchera toujours des excuses pour sortir du marché pendant les turbulences.

Un «investisseur», lui, est patient et opportuniste.

  • S’il a bien fait ses devoirs, la qualité de ses choix sera payante un jour.
  • Lors des turbulences, il met en place des versements automatiques pour profiter des aubaines.

Peut-être que, jusqu’à maintenant, vous ne saviez pas que vous n’êtes pas fait pour l’investissement.

Si tel est le cas, sachez le reconnaitre et, de grâce, acceptez-le.

Lorsque vos placements auront récupéré des couleurs, sortez de là et restez à l’écart de la bourse.

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Fabien Major