Entrevue
Les réparateurs de voiture veulent avoir accès aux données des constructeurs
Élisabeth Lambert, présidente de la division québécoise de l’AIA Canada (Photo: Courtoisie)
- La division québécoise de l’Association des industries automobiles du Canada (AIA Canada) demande au gouvernement provincial d’adapter les lois pour favoriser un meilleur partage des données qu’enregistrent les véhicules.
- Ce partage, soutient l’association, faciliterait le travail des ateliers de réparation, des carrossiers, et des détaillants de pièces automobiles. Surtout, cela ferait en sorte de diminuer les couts de réparation, explique à InfoBref Élisabeth Lambert, présidente de la division québécoise de l’AIA Canada.
Les technologies présentes sur les véhicules récents permettent aux constructeurs de collecter des données de chaque véhicule une fois qu’il est vendu ou loué à un utilisateur.
Or, beaucoup de réparateurs n’ont pas accès à ces données s’ils n’ont pas d’entente exclusive avec un constructeur, déplore Élisabeth Lambert.
Par conséquent, les fabricants ont de plus en plus le monopole de l’entretien, et ceci favorise l’augmentation des couts de réparation, estime-t-elle.
L’AIA interpelle donc le gouvernement pour que l’Office de la protection du consommateur force les fabricants à permettre aux utilisateurs d’un véhicule:
- d’avoir un accès complet aux données produites lors de la conduite; et
- de pouvoir partager cet accès avec le service de réparation et d’entretien de leur choix.
L’enjeu va plus loin que la question des prix de réparation, croit Élisabeth Lambert.
«La question qu’on doit se poser est: à qui appartiennent les données produites par un véhicule? Présentement, elles appartiennent au fabricant. Nous, on croit qu’elles devraient appartenir à l’utilisateur du véhicule.»