Entrevue
Aéroports: pourquoi la situation risque d’être compliquée jusqu’à l’été prochain
(source: Chuttersnap / Unsplash)
- La PDG de l’aéroport de Toronto a dit ce lundi que la situation s’est un peu améliorée dans l’aéroport le plus achalandé du pays. En moyenne, 44% des vols sont à l’heure, contre 35% au cours des semaines précédentes.
- Depuis plus d’un mois, «la situation varie beaucoup d’une journée à l’autre, et il y a encore des journées très difficiles», explique à InfoBref Jacob Charbonneau, président de volenretard(point)ca. Selon lui, la situation ne s’améliorera pas avant «plusieurs mois, voire l’été prochain».
Actuellement, dans les aéroports canadiens, les perturbations dépendent du moment de la journée et de la journée choisie pour voyager, note Jacob Charbonneau.
Les heures de pointe à éviter sont: tôt le matin, tard le soir et les fins de semaine.
Le ministère fédéral des Transports soutient que le gouvernement et les acteurs de l’industrie travaillent ensemble pour faire baisser le nombre de retards importants et de vols annulés.
- «Mais cela n’a pas de lien direct avec les transporteurs, affirme Jacob Charbonneau. Ce sont les compagnies aériennes qui doivent prendre des mesures.»
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Le problème de main-d’œuvre est loin d’être réglé.
Les vols seront perturbés tant que les transporteurs seront «en mode reprise», et qu’ils vendront plus de voyages qu’ils ne peuvent en gérer, dit Jacob Charbonneau.
- «Cela va prendre plusieurs mois, voire un an, croit-il, le temps qu’on forme des gens.»
Les transporteurs ont du mal à recruter.
- «Les personnes qui ont quitté les compagnies lorsqu’il y a eu des coupures ne sont pas forcément revenues.
- Celles qui restent subissent la pression du manque d’effectif et les voyageurs mécontents.
- Et les salaires ne sont pas compétitifs.»
Quand peut-on espérer un retour à la normale?
Il y aura probablement «une nouvelle vague» de perturbations cet hiver avec les nombreux voyages vers les Caraïbes, estime Jacob Charbonneau.
Selon les stratégies qui seront mises en place par les transporteurs, dit-il, «on risque de subir des soubresauts au moins jusqu’à l’été prochain».