C’est officiel: Montréal était fin 2021 dans une «bulle immobilière»

Mis à jour le 8 juil 2022
par Félix Côté
C’est officiel: Montréal était fin 2021 dans une «bulle immobilière»

(Source: Unsplash)

  • Dans un rapport annuel sur l’immobilier résidentiel québécois, l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ) observe «certaines dérives» dans le marché immobilier de Montréal et de ses agglomérations périphériques. 
  • La majorité des premiers acheteurs y sont incapables d’accéder à la propriété. Et l’APCIQ croit que la plupart des acheteurs à Montréal et en périphérie sont vulnérables à d’éventuels changements économiques, comme une hausse des taux d’intérêt hypothécaires.  

Dans la région métropolitaine de Montréal, les prix ont beaucoup augmenté depuis 2 ans.

  • En 2020, le prix médian des maisons unifamiliales était de 400 000 $ (+18% en un an) et celui des copropriétés 305 000 $ (+14%).
  • Cette année, l’APCIQ estime que le prix médian des unifamiliales va atteindre 493 500 $ (+23% en un an) et celui des copropriétés 360 000 $ (+18%).

Ce sont des hausses très rapides comparées à celles de 2018 et 2019, qui étaient entre 3% et 5%.

L’APCIQ explique cette accélération par:

  • une forte demande pour les maisons unifamiliales;
  • la faiblesse historique des taux d’intérêt; et
  • un nombre élevé de cas de surenchère – plus de la moitié des ventes se sont conclues en surenchère, selon l’APCIQ.

Le marché montréalais serait maintenant surévalué.

  • Les prix des maisons ont augmenté plus rapidement que la hausse du revenu des ménages.

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Une éventuelle remontée des taux d’intérêt pourrait «fragiliser» les acheteurs, surtout les acheteurs expérimentés récemment endettés.

  • Plusieurs acheteurs qui possédaient déjà une propriété l’ont réhypothéquée pour acheter une résidence secondaire, ou vendue pour une résidence plus dispendieuse.
  • Selon l’APCIQ, ces acheteurs expérimentés sont maintenant dans une situation particulièrement fragile: ils dépendent de l’appréciation ou du maintien de la valeur de leurs biens immobiliers récemment acquis, qui est déjà gonflée dans les marchés de la région de Montréal.

Ailleurs au Québec, certaines régions sont encore abordables, observe l’APCIQ. 

  • L’association cite notamment Trois-Rivières et Québec, où les prix sont «en rattrapage».
Félix Côté