Cop26: les nouveaux engagements des pays sont marginaux, selon l’ONU
Inger Andersen à la Cop26 (Source: son compte Twitter)
- La montagne de promesses pour le climat que représentait la Cop26 «accouche d’une souris», déplore Inger Andersen, directrice générale du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE).
- Selon le PNUE, les engagements pris par les pays ne représentent qu’une réduction des émissions de 0,5 gigatonne (Gt) de CO2 d’ici 2030. Or, pour limiter le réchauffement à 1,5 °C, il faudrait les réduire de 27 Gt de plus.
La Conférence sur les changements climatiques se termine vendredi en Écosse.
L’ONU demande aux États de faire preuve de plus d’ambition.
Les récents engagements nationaux pour 2030 ne changent pas la trajectoire de température établie avant la conférence, selon les prévisions publiées mardi par le PNUE.
- Les nouveaux engagements pour 2030, à eux seuls, mèneraient toujours à un réchauffement de 2,7 °C par rapport à l’ère préindustrielle.
En revanche, si les 70 États qui se sont engagés à atteindre la carboneutralité d’ici le milieu du siècle tiennent leur promesse, ils amélioreront sensiblement la trajectoire après 2030 en diminuant le réchauffement attendu de 2,2 °C à 2,1 °C.
De son côté, l’Agence internationale de l’Énergie (AIE) espère que le réchauffement se limitera à 1,8 °C si toutes les promesses sont respectées.
- Mais l’AIE prend en compte l’engagement d’une centaine de pays à réduire les émissions de méthane de 30% d’ici 2030 [détails (2 novembre)].
- Le PNUE ne tient pas compte de ce nouvel engagement sur le méthane dans ses prévisions.