Montréal accueillera un bureau international de la finance durable
(Source: Kingrise / Pixabay)
- La métropole a été choisie par la Fondation IFRS, une organisation internationale qui supervise les normes comptables, pour y établir un bureau d’un nouvel organisme qui doit définir les normes de divulgation par les entreprises de leur performance en environnement.
- Montréal convoitait le siège du nouvel organisme. C’est plutôt Francfort, en Allemagne, qui l’accueillera, mais le bureau de Montréal sera le deuxième en importance.
ISSB: c’est le sigle de l’International Sustainability Standards Board, un nouvel organisme qui pourrait jouer un rôle important dans la lutte contre le réchauffement climatique, par la voie de la comptabilité.
De plus en plus d’investisseurs exigent que les entreprises dans lesquelles ils investissent fassent des efforts pour réduire ou annuler leur empreinte écologique et leurs émissions de gaz à effet de serre.
- Beaucoup en font même un critère de choix d’investissement.
Or, la façon dont les entreprises font rapport de leur bilan écologique n’est, actuellement, pas régie par des normes internationales précises et universellement reconnues.
- Les investisseurs ne peuvent pas comparer des pommes avec des pommes;
- et ils ne peuvent pas se fier aux rapports de vérification établis par les auditeurs de ces sociétés pour vérifier que les entreprises donnent une image fidèle de leur empreinte carbone.
L’ISSB doit combler ce vide en établissant des normes comptables qui reflètent l’empreinte environnementale des entreprises et la durabilité de leurs investissements.
L’annonce hier de l’ouverture prochaine à Montréal d’un futur bureau de l’organisme s’est faite en grande pompe à l’occasion de la Cop26.
Un communiqué du gouvernement indique que «les villes de Montréal et Francfort seront les deux pôles responsables des fonctions clés du nouveau conseil d’administration».
- Le ministre des Finances Éric Girard a présenté le bureau de Montréal comme «le bureau-chef des Amériques».
- La vice-première ministre fédérale Chrystia Freeland note que ce bureau devrait créer de bons emplois à Montréal et dit qu’il va «accélérer la croissance de l’économie verte, au Canada et dans le monde».
Plusieurs intervenants québécois du monde de la finance et des affaires se sont félicités du choix de Montréal pour l’établissement de ce bureau. Ils y voient la reconnaissance d’un positionnement fort de Montréal et du Québec dans le domaine de la finance durable.