Les pays du G20 arrivent à la Cop26 les mains vides
(Source: G20 Italy)
- Les dirigeants du G20 participent à la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (Cop26) qui s’est ouverte dimanche à Glasgow, en Écosse.
- Les chefs d’État du groupe de 19 pays, dont le Canada, et l’Union européenne – qui représentent ensemble 90% de la production mondiale et 80% des émissions de GES – se sont réunis à Rome cette fin de semaine juste avant la Cop26. Malgré les attentes, ils n’ont pas vraiment bonifié leurs engagements communs de réduction des GES.
Les pays du G20 s’engagent dans leur déclaration commune à:
- ne plus financer la construction de centrale au charbon hors de leur propre pays;
- maintenir l’augmentation des températures à nettement moins que 2 °C au-dessus des niveaux préindustriels; et
- poursuivre leurs efforts pour limiter cette augmentation à 1,5 °C.
Mais les pays ne disent pas (même si certains pays ont pris des engagements individuels sur ces points):
- quand ils cesseront d’utiliser du charbon et des énergies fossiles; ni
- à quelle date ils comptent atteindre la neutralité carbone.
Leur déclaration évoque seulement «le milieu du siècle».
- Certains pays, comme la Chine, ne prévoient pas d’atteindre la carboneutralité avant 2060.
Justin Trudeau, qui participait au sommet de Rome, a dit hier qu’il aurait «aimé un langage et des engagements plus forts dans la lutte contre les changements climatiques».
La Cop26 est «le dernier et le meilleur espoir» de parvenir à limiter le réchauffement de la planète à 1,5 °C, a prévenu dimanche le président de la conférence Alok Sharma.
L’Accord de Paris, signé en 2015 à la Cop21 et dont la Cop26 doit faire le suivi, vise à réduire les émissions de GES pour limiter le réchauffement de la Terre bien en dessous de 2 °C et, si possible, en dessous de 1,5 °C.
- Mais le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC) craint que l’on atteigne une augmentation de 1,5 °C dès 2030 [détails sur leur dernier rapport (9 août)].
- L’Agence internationale de l’énergie affirme que, si les pays continuent sur leur lancée actuelle, la température grimpera de 2,6 °C à la fin du siècle [détails sur le rapport annuel de l’AIE (13 octobre)].