L’ONU dénonce les reculs des droits de la personne enregistrés l’an dernier

Publié le 21 juin 2021
par Johanna Sabys
  • La haute-commissaire aux droits de l’homme Michelle Bachelet a appelé hier à «une action concertée» pour affronter ce qu’elle décrit comme les «plus vastes et sévères reculs» des droits de la personne, lors d’un discours devant les membres du Conseil des droits de l’homme. 
  • Michelle Bachelet a dénoncé les graves violations commises dans la région du Tigré, en Éthiopie. La haute-commissaire espère par ailleurs accéder cette année à la région chinoise du Xinjiang. Elle a également cité l’affaire Navalny en Russie. 

À l’ouverture de la 47e session du Conseil des droits de l’homme, l’ancienne présidente chilienne Michelle Bachelet a dressé la liste des reculs des droits de la personne qu’elle a observés au cours de la dernière année – les reculs les plus importants qu’elle ait jamais vus. 

Elle a dénoncé:

  • les abus commis contre les civils dans la région éthiopienne du Tigré, en Afrique de l’Est, où plus de 350 000 personnes sont en situation de famine;
  • les graves violations des droits de l’homme, rapportées par plusieurs organisations, contre la minorité musulmane ouïghoure dans la région du Xinjiang, en Chine – à laquelle les représentants de l’ONU n’ont toujours pas accès; et
  • le non-respect des droits civils et politiques en Russie: Michelle Bachelet demande à Moscou de se conformer aux normes internationales en matière de libertés d’expression, de réunion pacifique et d’association, et de cesser de qualifier arbitrairement d’extrémistes des organisations ou des individus que le pouvoir juge indésirables, notamment l’opposant russe Alexeï Navalny.


Johanna Sabys