Le Canada signe un traité antitrust international pour s’armer contre les géants du numérique

Mis à jour le 6 oct. 2020
par Alain McKenna
  • Le Bureau de la concurrence du Canada pourra désormais échanger de l’information commerciale confidentielle avec ses homologues des États-Unis, du Royaume-Uni, de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande.
  • Avec ce traité, le Bureau place les GAFA (Google, Amazon, Facebook, Apple), ainsi que des géants chinois comme Huawei dans sa mire.

L’organisme antitrust fédéral sera mieux outillé face à des multinationales qui jouissent d’une position dominante dans des secteurs qui ont peu d’attaches géographiques, explique Matthew Boswell, commissaire de la concurrence.

  • «Le numérique renverse et transforme les marchés et représente un tout nouveau défi pour les organismes de surveillance comme le nôtre», dit le commissaire.
  • La concurrence dépasse les frontières des pays et les gouvernements doivent se doter de leviers en conséquence, ajoute-t-il.

Le commissaire rappelle qu’un jugement forçant le géant industriel germano-américain Praxair à se départir de sa filiale américaine, en 2018, a été rendu possible grâce à une collaboration multilatérale.

  • Le Bureau de la concurrence possède désormais des ententes de partage d’information avec 16 autres pays, dont l’Union européenne, le Japon et la Corée.
  • Dans sa vision stratégique 2020-2024, le Bureau identifie l’échange de personnel entre les organismes antitrust comme un autre moyen de renforcer ses liens à l’international.
Alain McKenna