Québec part en guerre contre les armes de poing
Mis à jour le 5 déc 2021
Publié le 24 sept. 2021
- La ministre de la Sécurité publique Geneviève Guilbault veut «intervenir sur tous les fronts» pour lutter contre la violence liée aux armes à feu. Elle promet que le cheval de bataille de cette stratégie, l’opération Centaure, «apportera des résultats concrets et immédiats» et agira «à la source du problème».
- La stratégie que le gouvernement a annoncée aujourd’hui est dotée de 90 millions $. Elle prévoit notamment de renforcer les corps de police de la province, et de perturber les approvisionnements illégaux d’armes à feu.
L’opération Centaure (Coordination des Efforts Nationaux sur le Trafic d’Armes, Unis dans la Répression et les Enquêtes) vise les crimes par armes à feu, dont le nombre a considérablement augmenté dans les dernières années.
- Dans l’ensemble du Québec, les tentatives de meurtre et de complot par armes à feu ont plus que doublé entre 2016 et 2020.
- À Montréal, pendant la même période, leur nombre a presque quadruplé.
Ce que l’opération prévoit:
Embaucher plus de personnel affecté à la lutte contre les armes à feu:
- Près de 75 millions $ serviront à embaucher ou réaffecter 78 personnes qui relèveront de la Sûreté du Québec.
Renforcer certains corps de police:
- à Laval: 5,2 millions $ sur 5 ans pour ajouter 5 policiers à l’Escouade crime organisé – armes à feu (Eco-AF);
- à Longueuil: 3 millions $ sur 5 ans pour ajouter 4 policiers à la Brigade d’intervention multidisciplinaire;
- à Montréal: 911 000 $ sur 2 ans
La SQ coordonnera des efforts menés:
- au Québec, avec les services de police de Montréal, Québec, Laval et Longueuil ainsi qu’avec les corps de police autochtones;
- au Canada, avec la Gendarmerie royale du Canada, l’Agence des services frontaliers du Canada et la Police provinciale de l’Ontario; et
- aux États-Unis, avec l’équipe d’enquête de la sécurité intérieure (Homeland Security Investigations).
Autres ressources prévues:
- l’ajout de 15 personnes au Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale; et
- celui de 5 personnes à la Direction du renseignement des Services correctionnels.
La stratégie mentionne quelques mesures de prévention de la criminalité, mais aucune somme n’a été allouée à ces engagements.