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Le Québec utilise «trop de pesticides» reconnaît André Lamontagne

Mis à jour le 11 août 2022
par Johanna Sabys
  • Le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation André Lamontagne a promis d’en finir avec «l’ambiguïté» des agronomes qui sont à la fois conseillers des agriculteurs et vendeurs de pesticides.
  • Lors de l’étude des crédits de son ministère à l’Assemblée nationale, André Lamontagne était interrogé après la publication du livre Pour le bien de la terre de l’agronome Louis Robert. Ce fonctionnaire du ministère de l’Agriculture y dénonce l’utilisation généralisée de pesticides tueurs d’abeilles, et les pressions de l’industrie des engrais et des pesticides sur le gouvernement. 

«Oui, on utilise trop de pesticides», reconnaît le ministre de l’Agriculture.

Mais «nos cibles visent à réduire leur utilisation», ajoute-t-il. Selon lui, l’encadrement des prescriptions de certains produits a porté ses fruits.

Le ministre dit qu’il s’est engagé «dans des projets qui ont et vont avoir pour effet de bouleverser certaines pratiques en place».

André Lamontagne assure également:

  • qu’il n’a jamais ressenti de pression de quiconque; et
  • que l’argent public ne servira plus à financer des pesticides. 

Dans son livre, Louis Robert s’en prend à la double casquette de certains agronomes: ils peuvent à la fois conseiller les agriculteurs sur leur usage de pesticides, et leur en vendre pour le compte d’une compagnie.

  • Selon lui, l’industrie des engrais et des pesticides influence le gouvernement et a «la mainmise sur une partie de notre agriculture».

Québec dit vouloir réformer la Loi sur les agronomes d’ici le mois d’octobre, pour en finir avec l’«ambiguïté» entre le conseil et la vente.

  • Le gouvernement a sollicité à cet effet les recommandations de l’Office des professions du Québec (OPQ).

Les partis d’opposition s’inquiètent de la situation.

  • Pour le député du Parti québécois Sylvain Roy, «le gouvernement est sous influence et le ministère de l’Agriculture est encore noyauté par l’industrie des pesticides».
  • Le Parti libéral réclame une enquête sur les pratiques de l’Ordre des agronomes du Québec.
  • Québec solidaire a déposé hier une motion pour que l’Assemblée nationale «prenne acte du témoignage troublant de Louis Robert», souligne son courage, et le remercie pour sa contribution. La motion a été battue par les députés de la CAQ. 


Johanna Sabys