Ottawa est «libérée». Les mesures d’urgence vont-elles rester en vigueur?
- La police a repris dimanche le contrôle du centre-ville d’Ottawa après 24 jours de siège. Selon le dernier bilan policier, plus de 190 manifestants ont été arrêtés et près de 400 accusations déposées.
- Après 3 jours de débat à la Chambre des communes sur la ratification de la déclaration d’État d’urgence du gouvernement Trudeau, le Parti conservateur et le Bloc Québécois sont convaincus qu’elle n’a plus aucune raison d’être, maintenant que le siège d’Ottawa est levé. Mais le NPD devrait continuer à soutenir les libéraux.
Le chef du Service de police d’Ottawa Steve Bell a indiqué dimanche qu’il fallait pour l’instant «maintenir les mesures policières pour éviter le retour de manifestants».
- Il n’était pas en mesure de dire quand l’opération policière serait terminée.
Le maire d’Ottawa voudrait vendre les camions saisis.
Jim Watson estime que la vente des véhicules saisis depuis vendredi pourrait servir à régler la facture de l’importante intervention policière.
Le maire a dit dimanche à CTV qu’il avait demandé au directeur municipal d’Ottawa comment la Ville pourrait «prendre possession» des camions remorqués.
- Selon Watson, ce n’est pas aux contribuables de payer une facture de plusieurs millions de dollars générée par «l’irresponsabilité et des activités illégales» de manifestants «qui ont montré peu de considération» pour les habitants d’Ottawa.
- Il croit que la Loi sur les mesures d’urgence pourrait lui en donner le pouvoir.
L’État d’urgence est-il toujours nécessaire?
Les conservateurs et les bloquistes s’y opposent fermement depuis lundi dernier.
Le chef du NPD Jagmeet Singh avait prévenu jeudi que son parti pourrait retirer son soutien au gouvernement Trudeau si les mesures d’urgence ne s’avéraient plus nécessaires avant le vote de ce lundi soir, ou si les libéraux abusaient de leur pouvoir.
La députée néo-démocrate Heather McPherson a réitéré cet engagement dimanche.
- L’élue d’Edmonton juge que, à cause des «échecs des gouvernements municipaux, provinciaux, et fédéral», le gouvernement est désormais «contraint d’avoir recours à des mesures extraordinaires pour aller de l’avant».
- Selon elle, il est du devoir des parlementaires «de s’assurer» qu’une situation comme le siège d’Ottawa ne se reproduise jamais.