Mouvement des camionneurs: des manifestants annoncent qu’ils vont «marcher» samedi à Montréal
- Des groupes de manifestants qui s’opposent aux mesures sanitaires prévoient se rassembler demain dans les rues de Montréal.
- Sur Facebook, l’événement lié à la manifestation a été baptisé «Unis dans l’amour pour la liberté». Il est lancé par plusieurs collectifs qui s’opposent aux mesures sanitaires et appuient le mouvement des camionneurs.
Environ 10 000 personnes ont indiqué être intéressées par l’événement, dont un peu plus de 4000 qui comptent y participer.
Les manifestants ont prévu de marcher dans les rues du quartier Villeray, près du parc Jarry, puis de quitter Montréal à 13h pour rejoindre Ottawa, où des camionneurs occupent le centre-ville depuis plus de 2 semaines.
La mairesse de Montréal Valérie Plante semble craindre que leur manifestation ne soit pas qu’une marche. Elle les a invités à manifester paisiblement mais les a prévenus que «bloquer des rues avec des camions […] ne sera pas toléré».
En Ontario, le premier ministre Doug Ford a déclaré l’état d’urgence pour mettre fin aux barrages qui paralysent plusieurs points de passage aux frontières.
Le conseil des ministres doit se réunir dans les prochaines heures pour adopter un décret qui rendra illégal de bloquer la circulation des biens, des personnes et des services sur les infrastructures essentielles, comme les postes frontaliers, les autoroutes et les aéroports.
- Le décret sera valide pendant 14 jours.
- Il pourrait prévoir des peines de prison d’un an et des amendes pouvant aller jusqu’à 100 000 $.
Doug Ford a aussi dit que son gouvernement élaborait un plan pour mettre fin au passeport vaccinal.
Parallèlement à ses annonces, des manifestants qui bloquent le pont Ambassador reliant Windsor et Detroit ont commencé à dégager une voie en provenance des États-Unis.
En point de presse, le premier ministre Justin Trudeau a averti les protestataires qui barrent des infrastructures essentielles «que les conséquences vont s’aggraver» s’ils persistent et que les interventions policières pour les faire partir seront «de plus en plus robustes».
- Le premier ministre n’a pas exclu le recours à l’armée, mais a indiqué qu’il s’agirait d’une «solution de dernier, dernier, dernier, dernier, dernier recours».
Le gouvernement fédéral révise les mesures sanitaires en vigueur au pays, y compris celles aux frontières, a annoncé en parallèle le ministre fédéral de la Santé, Jean-Yves Duclos.
- Le gouvernement Trudeau annoncera des changements la semaine prochaine.