Les manufacturiers québécois ne veulent pas d’une fermeture complète de l’économie
Publié le 6 janv. 2021
(Source: Unsplash)
- Le secteur manufacturier québécois dit avoir perdu 30% de ses ventes durant le confinement de mars et avril dernier. Il souhaite éviter que la situation se répète cet hiver.
- Alors que le gouvernement Legault s’apprêterait à stopper une partie de l’activité économique de la province pour le mois à venir, fabricants et exportateurs s’inquiètent d’un nouvel arrêt de production tandis que leurs concurrents étrangers, eux, poursuivent leurs activités.
En entrevue à InfoBref, Véronique Proulx, PDG de Manufacturiers et exportateurs du Québec (MEQ), présente le problème en ces termes:
- «Le Québec est le seul en Amérique du Nord à ne pas considérer son secteur manufacturier comme une activité économique essentielle. Quand les autres provinces et États entrent en confinement, la production locale continue.»
- «La perte de compétitivité face à nos concurrents étrangers est ce qui nous inquiète le plus. Pendant qu’on cesse de produire, eux continuent et fournissent nos clients.»
- «Un nouvel arrêt pourrait entraîner des impacts majeurs pour les 23 000 entreprises manufacturières qui emploient près d’un demi-million de personnes.»
Le printemps 2020 a fait mal: les entreprises représentées par MEQ ont mis à pied 115 000 personnes et ont ensuite peiné à réembaucher par la suite. Les pertes de revenus durant ces huit semaines se sont élevées à 4 milliards $.
Si le gouvernement Legault «ferme» l’économie de la province pour les quatre prochaines semaines, il faut s’attendre proportionnellement au même genre de pertes et de mises à pied, avertit Véronique Proulx.
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