Le BAPE émet des doutes sur le projet de GNL Québec
(Photo Énergie Saguenay)
- Le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) soutient dans son rapport que les risques engendrés par l’usine de liquéfaction de gaz naturel que l’entreprise souhaite construire à Saguenay sont supérieurs aux avantages.
- Le ministre de l’Environnement Benoît Charette dit que ce rapport ne met pas fin au projet. Mais si GNL Québec veut le feu vert du gouvernement, l’entreprise devra toutefois répondre aux exigences fixées.
Le ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques a rendu public aujourd’hui le rapport du BAPE.
Dans ce rapport, les commissaires émettent plusieurs réserves.
La population n’accepte pas le projet.
Ses retombées économiques seraient importantes pour le Québec seulement pendant les quatre années de construction. Une fois l’usine en service, ces retombées profiteraient davantage à l’Ouest canadien – qui fournirait le gaz naturel.
Des projets concurrents sont déjà en construction.
- Le gaz naturel produit au Québec ne serait pas requis sur les marchés étrangers avant 2030.
- Et selon l’Agence d’impact environnemental du Canada, les terminaux de liquéfaction pourraient être en surnombre à compter de 2040.
Le projet ne contribuerait pas à réduire les émissions de gaz à effet de serre à l’échelle mondiale, comme GNL Québec le prétend.
- Le BAPE juge que le projet représente plutôt un ajout net d’émissions de GES.
Son impact sur l’industrie touristique du Saguenay–Lac-Saint-Jean est préoccupant.
C’est pourquoi le BAPE recommande au gouvernement d’obtenir «des engagements, des actions ou des modifications» de la part du promoteur avant de prendre sa décision.
Québec a posé ses conditions à l’entreprise: trouver l’acceptabilité sociale, favoriser la transition énergétique et diminuer les émissions de gaz à effet de serre.
- «Le projet ne se qualifie pas à l’heure actuelle», dit Benoît Charette. Il dit que la balle est désormais dans le camp de GNL Québec.