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Comment le démantèlement des navires échappe aux règlements environnementaux

Mis à jour le 11 août 2022
par Agence Science-Presse
  • Selon une étude récente, le nombre de navires enregistrés dans un pays autre que celui où ils sont basés, et qui utilisent donc un «pavillon de complaisance», a bondi depuis 10 ans.
  • Dans la marine, cette stratégie est utilisée depuis longtemps pour payer moins d’impôt ou échapper à des règles coûteuses en matière de sécurité. Il permet aussi d’éviter des réglementations environnementales lorsque le navire doit être démantelé.

Le démantèlement d’un navire a de lourdes conséquences pour l’environnement.

  • L’amiante, les métaux lourds et les huiles sont toxiques.

Des règles environnementales obligent les navires enregistrés dans l’Union européenne à recycler leurs composants au moment de leur démolition.

Mais un pavillon de complaisance permet aux propriétaires de navires d’échapper à ces règles.

  • Entre 2014 et 2018, 80% des navires porteurs d’un «pavillon de complaisance» ont été démolis dans seulement trois pays: le Bangladesh, l’Inde et le Pakistan.
  • En plus des règles environnementales laxistes de certains pays, les compagnies maritimes profitent également des lois du travail locales qui ne protègent presque pas les ouvriers chargés des démantèlements.

Or, le pavillon de complaisance serait devenu la pratique par défaut.

  • Dans une étude parue récemment dans la revue Marine Policy, trois chercheurs chinois et un chercheur américain spécialisés en transports et gestion montrent que de plus en plus de navires sont enregistrés dans un pays autre que le leur.
  • Selon les auteurs de l’étude, en 2019, 96% des propriétaires européens auraient fait enregistrer leurs navires dans un autre pays.

Les traités internationaux sont «inefficaces».

  • Les traités qui visent à prévenir le transport de matières dangereuses des pays riches vers des pays plus pauvres sont «inefficaces», concluent les chercheurs.
  • Cette situation est une «injustice environnementale»: les conséquences sont ressenties plus durement dans les pays qui sont le moins équipés pour les combattre. 
Agence Science-Presse