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La Commission Laurent recommande de privilégier l’intérêt de l’enfant

Publié le 3 mai 2021
par Johanna Sabys
  • La Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) doit remettre les droits et l’intérêt des enfants au cœur de ses décisions. C’est le principal message du rapport final de la Commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse, mise en place en 2019 après la mort tragique d’une fillette de 7 ans à Granby.
  • La Commission présidée par Régine Laurent a présenté ses recommandations. Elle affirme que les liens avec la famille biologique demeurent importants, mais seulement dans la mesure où ils sont dans l’intérêt de l’enfant.

Le rapport de la commission Laurent souligne que «chaque enfant a le droit de grandir dans une famille stable et permanente pour la vie».

  • «Les enfants doivent grandir auprès de leurs parents avec, si nécessaire, toute l’aide pour assurer un bon développement.»
  • «Cependant, pour une minorité d’enfants, cela ne sera pas dans leur intérêt. La DPJ doit alors leur assurer le plus rapidement possible une famille pour la vie.»

La difficulté de concilier l’intérêt de l’enfant et son maintien dans sa famille a conduit, jusqu’à présent, «à des retours trop tôt ou inappropriés d’enfants dans leurs familles – qui se soldent par un échec dans la moitié des cas».

Dans son rapport la Commission recommande:

  • de modifier la Loi sur la protection de la jeunesse pour que l’enfant puisse le plus tôt possible «se projeter dans un avenir prévisible»;
  • d’adopter une charte des droits de l’enfant; et
  • de mieux soutenir et former les employées de la DPJ, et de les délester de leurs tâches administratives «pour qu’elles puissent se consacrer à l’accompagnement des enfants et des familles».

Québec avait déjà répondu à un souhait de la Commission en nommant une première directrice nationale de la protection de la jeunesse en mars dernier.

  • Catherine Lemay a pour mission de mettre en œuvre les recommandations du rapport final.

Le gouvernement Legault doit déposer à l’automne un projet de loi pour renforcer le système de protection de la jeunesse.


Johanna Sabys