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Locataires et propriétaires ne partagent pas les mêmes avantages financiers

(source: Unsplash)
Le débat est éternel: est-il plus payant d’être propriétaire ou locataire de son logement? J’ai beau chercher, je ne trouve pas de réponse catégorique à cette question.
Si les locataires peuvent faire fructifier leurs actifs ailleurs que dans l’immobilier, par exemple à la bourse, les propriétaires peuvent, en revanche, se servir de leur maison comme d’un tremplin pour atteindre des objectifs financiers qui vont au-delà du besoin de se loger.
Les avantages du locataire
Être locataire est parfois mal vu, à tort, en raison des couts associés à cette situation.
Certains disent que payer un loyer revient à «jeter son argent par les fenêtres».
Or, plusieurs analyses ont démontré qu’il est souvent plus payant, sur le long terme, de rester locataire avec un loyer moins élevé qu’une hypothèque et d’investir la différence en bourse dans un portefeuille diversifié.
Ces analyses partent du principe que dans un même secteur géographique, les couts d’un loyer sont inférieurs à ceux d’une hypothèque pour être propriétaire.
En théorie, un locataire peut s’enrichir plus rapidement qu’un propriétaire à condition qu’il fasse preuve de discipline et s’en tienne à son plan d’épargne et d’investissement coute que coute, année après année.
Mais dans la réalité, plusieurs locataires risquent de succomber à la tentation de dépenser leurs surplus de liquidités.
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Les avantages du propriétaire
Les arguments financiers les plus souvent entendus en faveur de la propriété sont les suivants.
- C’est de «l’épargne forcée», car le propriétaire rembourse chaque mois une fraction de son hypothèque.
- Les maisons prennent de la valeur avec le temps.
Les deux affirmations sont vraies.
Mais pour un calcul complet, il faut déduire plusieurs frais associés à la propriété, à commencer par les couts d’hypothèque.
- Même si les taux d’emprunt sont relativement bas, il faut savoir que la portion correspondant aux intérêts constitue souvent plus de la moitié des premiers paiements mensuels.
- À cela s’ajoutent tous les frais d’accès à la propriété, les taxes et les frais d’entretien.
C’est ici qu’entrent en jeu les autres arguments financiers en faveur de la propriété.
D’abord, l’effet de levier
Supposons:
- que vous versez une mise de fonds de 100 000 $ (20%) pour acheter une propriété de 500 000 $; puis
- que la valeur de cette propriété augmente de 3% au fil des ans (ce qui est moindre que les hausses annuelles enregistrées au Québec dans les dernières années).
Au bout de 12 ans, la valeur de la propriété aura augmenté d’environ 215 000 $.
Votre investissement initial de 100 000 $ aura donc permis, grâce à l’effet de levier, de générer un rendement plutôt intéressant.
- Il faudra toutefois soustraire de ce rendement plusieurs frais, comme les intérêts hypothécaires et l’entretien, qui vont varier d’un cas à l’autre.
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Autre avantage de la propriété: la possibilité de s’en servir pour financer certaines dettes
Par exemple, un prêt hypothécaire pourrait servir à consolider sur un même prêt à taux relativement bas d’autres dettes à taux élevé, comme des dettes de carte de crédit.
Il est également possible de refinancer une propriété pour financer l’achat d’une autre qui pourrait elle aussi dégager de la valeur, comme:
- un chalet
- un immeuble locatif
- un commerce
Verdict
Être locataire peut s’avérer plus avantageux que d’être propriétaire, et l’inverse peut être tout aussi vrai.
Pour faire le bon choix, vous devez considérer plusieurs facteurs, dont les prix dans votre secteur et votre assiduité face à l’épargne.
Enfin, si vous envisagez l’achat d’une maison, vous gagnerez sans doute à considérer sur un pied d’égalité les impacts que devenir propriétaire pourraient avoir:
- sur votre qualité de vie;
- sur vos finances.
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