Conseils pour vos FINANCES

Que faire avec 100 000 $ qui tombent du ciel?

Mis à jour le 30 sept. 2022
Fabien Major
par Fabien Major
Professionnel de la finance, auteur et chroniqueur
Que faire avec 100 000 $ qui tombent du ciel?

[crédit photo: Maklay62 | Pixabay]

  • Vous vivez sans doute ce genre de dilemme si vous avez récemment reçu un héritage appréciable ou réalisé un gain important en immobilier.
  • Devriez-vous en priorité rembourser vos dettes, ou plutôt investir cet argent dans des actions si vous pensez qu’elles se négocient actuellement à rabais? La réponse dépend en partie de la façon dont vous êtes endetté.

Les héritages sont de plus en plus nombreux à mesure que la population vieillit.

  • Une étude de la CIBC calculait en 2016 qu’environ 750 milliards $ changeraient de main d’ici 2026.
  • Nous sommes donc en plein dans ce transfert de richesse.
  • Il peut expliquer en partie le boom immobilier, et certains cas de pénurie de main-d’œuvre.

Depuis quelques mois, on m’interpelle régulièrement avec cette question: «Si je dispose d’une somme importante, comme les taux d’intérêt augmentent, devrais-je en profiter pour réduire mes dettes ou encore investir dans les marchés boursiers?»

La question est presque toujours suivie de cette observation: «Comme la valeur des actions a beaucoup fléchi, je pourrais acheter sur cette faiblesse et dégager un bon profit à court et moyen terme…»


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Quelles sont vos dettes?

Il est important de réfléchir aux conséquences de chaque décision financière.

Oui, réduire ses dettes est une très bonne idée – surtout les dettes couteuses comme celles liées aux cartes de crédit, aux prêts auto, moto, bateau et aux autres produits de consommation dont la valeur décroit rapidement.

Quant à l’hypothèque, c’est autre chose.

Le choix dépend de plusieurs facteurs comme le taux d’emprunt, votre taux d’impôt marginal, votre tolérance à la volatilité et au risque et, surtout, l’horizon de temps avant que vous ayez besoin de sortir la majeure partie des capitaux que vous envisagez d’investir.

Si vous n’avez pas de dettes importantes à des taux qui excèdent 7%, vous avez 3 options:

  1. réduire ou éliminer votre hypothèque;
  2. investir la somme sur les marchés; ou
  3. réduire votre hypothèque ET investir.

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L’occasion de bâtir un portefeuille liquide

Lorsque vous recevez un montant ou faites un gain important, vous pouvez effectivement amoindrir vos paiements récurrents en réduisant votre endettement.

Mais vous renoncerez alors à quelque chose d’aussi important: la possibilité de vous constituer un «patrimoine liquide», c’est-à-dire composé de valeurs dont vous pourrez ensuite disposer facilement et rapidement.

C’est le cas des actions, obligations, fonds et FNB.

Ces actifs pourraient gonfler un régime de retraite que vous avez négligé dans le passé. Vous pourriez aussi profiter de remboursements fiscaux.

  • Si, par exemple, vous avez de bons revenus annuels et un espace inutilisé en REER de près de 100 000 $, une cotisation forfaitaire dans votre REER (et/ou celui de votre conjoint·e) pourrait entrainer un remboursement d’impôt de plus de 40 000 $.
  • Vous pourriez ensuite vous servir de cette somme pour diminuer votre solde hypothécaire. 

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Soyez conscient du «biais de récence».

Ce biais comportemental fait qu’on accorde plus d’importance aux évènements récents qu’à ceux qui se sont déroulés dans un passé plus lointain.

  • En raison des replis boursiers depuis le début de l’année, de nombreux investisseurs jugent les actions très risquées.
  • Une analyse rapide démontre pourtant que les probabilités de hausse des marchés sont en ce moment plus importantes qu’en janvier.
  • Statistiquement, la baisse du marché boursier s’approche de la fin.

Si vous avez des craintes persistantes que les bourses puissent encore chuter, je vous suggère d’entrer dans le marché en étalant votre achat d’actions en 12 dépôts mensuels, ou même 26 dépôts bimensuels.

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Fabien Major