Ce que révèle le dernier rapport du Giec

Mis à jour le 11 août 2022
par Johanna Sabys
Ce que révèle le dernier rapport du Giec

(source: Pete Linforth / Pixabay)

  • Le rapport publié hier par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat confirme que les activités humaines ont causé l’essentiel du réchauffement de la planète – seule une fraction du réchauffement mesuré depuis le 19e siècle a des causes naturelles. 
  • Selon les experts mandatés par les Nations unies, même si les émissions de gaz à effet de serre (GES) diminuent dans les prochaines années, une hausse de 1,5 °C des températures mondial sera atteinte d’ici 2030 – soit 10 ans plus tôt que la précédente estimation du Giec en 2018. 

Dans ce 6e rapport, les 234 scientifiques co-auteurs concluent: 

  • que tous les scénarios mènent à un réchauffement de plus de 1,5 °C d’ici 2030, les plus pessimistes envisagent même une hausse de 2 °C; et 
  • qu’une baisse significative des émissions de GES dans les prochaines années n’apporterait aucune amélioration du climat avant 20 ou 30 ans. 

Limiter les conséquences:

Les experts du Giec demandent aux gouvernements de prendre des mesures immédiates pour tenter de limiter les conséquences du changement climatique.

  • Si la Terre se réchauffe de 2 °C, les événements climatiques extrêmes – inondations, incendies ou cyclones – vont s’aggraver et devenir encore plus fréquents. 
  • Si les émissions de GES restent à leur niveau actuel, les experts craignent que le réchauffement mondial dépasse les 4 °C d’ici la fin du siècle, et que les conséquences d’un tel réchauffement s’étalent sur des siècles, voire des millénaires. 

Une «alerte rouge pour l’humanité»:

  • Pour le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, le rapport sonne «le glas du charbon et des combustibles fossiles».  
  • Antonio Guterres a appelé hier les pays à viser la carboneutralité et à renforcer leurs engagements en vue de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP26) qui se déroulera à Glasgow, en Écosse, en novembre prochain.

Le Canada va poursuivre ses efforts:

Le ministre de l’Environnement et du Changement climatique Jonathan Wilkinson a souligné que le rapport du Giec a une résonnance particulière au pays, puisque le Canada se réchauffe:

  • près de 2 fois plus rapidement que le reste de la planète; et
  • même 3 fois plus vite pour certaines régions à l’ouest et au nord du pays.

Jonathan Wilkinson a seulement assuré hier que le gouvernement fédéral prendra «les mesures qui s’imposent pour prévenir les effets négatifs des changements climatiques». 

Johanna Sabys