TENDANCE
La vague Bluesky: les entreprises se font attendre
Image générée par le modèle d’intelligence artificielle Grok de X.
Le réseau social Bluesky connaît une forte poussée de croissance depuis la deuxième élection de Donald Trump. Mais si des millions de nouveaux utilisateurs débarquent chaque semaine sur ce concurrent de X et Threads, les marques, elles, se font encore attendre.
Pour la majorité des entreprises, il semble encore un peu tôt pour que la plateforme vaille la peine. Pour certains de leurs employés, cependant, c’est une autre histoire.
Qu’est-ce que Bluesky?
C’est un réseau social dont le code source est ouvert, et dont les fonctionnalités s’inspirent principalement de X (anciennement Twitter).
On y partage surtout de courts billets (jusqu’à 300 caractères), et on interagit avec ceux des gens que l’on suit.
Contrairement à X et Threads, le réseau concurrent de Meta, le fil d’actualité principal s’affiche en ordre chronologique.
Son contenu n’est pas dicté par un algorithme, mais uniquement par les comptes que vous suivez.
Deux problèmes pour les marques
1) Une popularité encore limitée
Durant le seul mois de novembre, Bluesky est passé de 13 millions à 23 millions d’utilisateurs, dont beaucoup de journalistes et politiciens, sans parler des geeks qui apprécient le code ouvert de la plateforme.
L’augmentation est rapide. Mais cela reste une goutte d’eau comparée aux 3 milliards d’abonnés de Facebook.
Les publications sur Bluesky génèrent actuellement beaucoup d’interactions.
Mais pour une entreprise qui veut rejoindre le grand public et ne peut se permettre d’être partout à la fois, il n’est pas clair que le jeu en vaille la chandelle.
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2) Les fonctionnalités pour entreprises manquent à l’appel
Plusieurs fonctionnalités importantes pour les utilisateurs d’affaires ne sont pas encore disponibles dans Bluesky.
– Il n’est pas possible de permettre à plusieurs employés de contrôler un compte.
– On ne peut pas suivre avec précision la performance d’un billet.
– Le réseau ne permet pas de payer pour promouvoir une publication (avantage pour les utilisateurs, mais inconvénient pour les marques qui veulent être certaines que leurs messages seront vus).
Les marques qui se positionnent à la fine pointe des tendances pourraient estimer qu’ouvrir un compte vaut la peine.
Ces derniers jours, Microsoft et Netflix ont d’ailleurs mis en ligne leurs premières publications sur la plateforme.
Mais tant que Bluesky ne sera pas plus populaire, et tant que les entreprises n’auront pas les outils dont elles ont besoin, il n’est pas clair qu’elles s’y joindront en masse, du moins pour y jouer un rôle actif.
À noter: il n’est pas indispensable de créer immédiatement un compte pour votre entreprise sur Bluesky pour y réserver le nom de votre marque.
Vous pourrez de toute façon, le moment venu, utiliser votre nom de domaine (@macompagnie .com) comme nom d’utilisateur.
Un réseau à surveiller de près
À court terme, cependant, des employés et des cadres peuvent rejoindre le réseau pour le découvrir et y prendre le pouls d’une partie de la population qui était devenue plus discrète sur les autres plateformes.
Certains cadres prêchent par l’exemple.
C’est le cas de la division Xbox de Microsoft: la plupart des membres de sa haute direction sont déjà présents et actifs sur la plateforme.