Les conditions dans l’industrie montréalaise des effets visuels s’apparentent à un environnement de travail toxique

Mis à jour le 10 nov. 2020
par Alain McKenna
Les conditions dans l’industrie montréalaise des effets visuels s’apparentent à un environnement de travail toxique
  • Le suicide récent d’un travailleur a mis en lumière les conditions de travail difficiles dans une entreprise d’effets visuels à Montréal.
  • Les témoignages en ligne d’autres travailleurs du secteur suggèrent que cette entreprise n’est pas un cas isolé.

Des semaines de 80 heures, des charges de travail augmentées sans avertissement par des supérieurs arrogants et des pénalités financières imposées à ceux qui quittent leur emploi: voilà des exemples de conditions de travail qu’on retrouve dans l’industrie des effets spéciaux à Montréal.

C’est ce qui ressort de la triste histoire de Malcolm Angell, un Néo-Zélandais déménagé au Québec pour travailler dans ce domaine, et qui est décédé plus tôt cet été, après deux tentatives de suicide.

Malcolm Angell était un employé malheureux de Mill Film, une division du géant Technicolor qui a depuis été fusionnée à une autre filiale appelée Mr. X.

  • Selon des collègues, il aurait été fréquemment humilié par ses patrons.
  • Son contrat de travail comprenait une pénalité de 35 000 $ qu’il aurait eu à payer s’il avait voulu démissionner.

Son histoire, publiée par l’agence la Presse canadienne la semaine dernière, a été rapidement partagée sur le forum Reddit.

  • Des dizaines d’autres témoignages se sont ajoutés et dépeignent un milieu de travail toxique au sein de plus d’une entreprise du secteur.
  • Le problème serait même répandu dans différentes entreprises ailleurs au Canada.

Hier soir, Technicolor n’avait pas donné suite à une demande d’entrevue faite par InfoBref quelques heures plus tôt.

Alain McKenna