Pertes record d’abeilles: les apiculteurs demandent 12 millions $
(Source: Trollinho / Unsplash)
- Les apiculteurs québécois ont perdu cet hiver 60% de leurs abeilles, soit 3 fois plus que la moyenne de 21% enregistrée ces 5 dernières années.
- Pour faire face à ces pertes historiques, les apiculteurs demandent une aide d’urgence à Québec et Ottawa. «La situation est critique», disent-ils: sans cette aide, toutes les cultures qui comptent sur la pollinisation sont menacées.
Les Apiculteurs et Apicultrices du Québec (AADQ) et l’Union des producteurs agricoles (UPA) ont appelé à l’aide mercredi les gouvernements provincial et fédéral.
Ils ont besoin de 12 millions $, sous forme de prêt d’urgence sans intérêts, pour:
- rebâtir leur cheptel et développer le secteur apicole; et
- investir pour trouver des solutions efficaces contre la Varroa destructor, le parasite qui tue leurs abeilles.
Tous les hivers, les apiculteurs québécois perdent une partie de leur cheptel.
Mais les pertes actuelles sont d’une ampleur historique, déplore le président des AADQ Raphaël Vacher dans un communiqué: «c’est du jamais vu dans toute l’histoire du Québec».
«La situation est critique» pour les apiculteurs et toutes les productions qui ont besoin de la pollinisation.
- Les abeilles sont essentielles pour la culture des arbres fruitiers, bleuets, fraises, framboises, canneberges, pommes, courges et du canola.
- À eux seuls, les producteurs de bleuets louent près de 30 000 ruches par an pour polliniser leurs champs.
Les apiculteurs réclament un fonds d’aide d’urgence.
Selon les AADQ, les programmes d’aide habituels ne sont pas conçus pour faire face à cette situation exceptionnelle.
- La surmortalité arrive au pire moment, disent-ils: «les perturbations de la chaîne d’approvisionnement créent un effet inflationniste».
- L’importation se fait uniquement par avion, et les prix du transport ont quadruplé depuis le début de la pandémie.
- Il est donc beaucoup plus coûteux de rebâtir les cheptels d’abeilles.
Par ailleurs, les apiculteurs soulignent que «l’importation [d’abeilles] n’est pas une solution pérenne», et qu’elle implique de nouveaux risques de maladies.
L’an dernier, les plus de 500 apiculteurs québécois ont généré des revenus de 17 millions $, sans compter les locations de leurs ruches.