Québec part en guerre contre les armes de poing

Mis à jour le 5 déc 2021
par Félix Côté
  • La ministre de la Sécurité publique Geneviève Guilbault veut «intervenir sur tous les fronts» pour lutter contre la violence liée aux armes à feu. Elle promet que le cheval de bataille de cette stratégie, l’opération Centaure, «apportera des résultats concrets et immédiats» et agira «à la source du problème».
  • La stratégie que le gouvernement a annoncée aujourd’hui est dotée de 90 millions $. Elle prévoit notamment de renforcer les corps de police de la province, et de perturber les approvisionnements illégaux d’armes à feu. 

L’opération Centaure (Coordination des Efforts Nationaux sur le Trafic d’Armes, Unis dans la Répression et les Enquêtes) vise les crimes par armes à feu, dont le nombre a considérablement augmenté dans les dernières années. 

  • Dans l’ensemble du Québec, les tentatives de meurtre et de complot par armes à feu ont plus que doublé entre 2016 et 2020.
  • À Montréal, pendant la même période, leur nombre a presque quadruplé.  

Ce que l’opération prévoit:

Embaucher plus de personnel affecté à la lutte contre les armes à feu:

  • Près de 75 millions $ serviront à embaucher ou réaffecter 78 personnes qui relèveront de la Sûreté du Québec. 

Renforcer certains corps de police:

  • à Laval: 5,2 millions $ sur 5 ans pour ajouter 5 policiers à l’Escouade crime organisé – armes à feu (Eco-AF);
  • à Longueuil: 3 millions $ sur 5 ans pour ajouter 4 policiers à la Brigade d’intervention multidisciplinaire;
  • à Montréal: 911 000 $ sur 2 ans

La SQ coordonnera des efforts menés:

  • au Québec, avec les services de police de Montréal, Québec, Laval et Longueuil ainsi qu’avec les corps de police autochtones;
  • au Canada, avec la Gendarmerie royale du Canada, l’Agence des services frontaliers du Canada et la Police provinciale de l’Ontario; et
  • aux États-Unis, avec l’équipe d’enquête de la sécurité intérieure (Homeland Security Investigations).

Autres ressources prévues:

  • l’ajout de 15 personnes au Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale; et
  • celui de 5 personnes à la Direction du renseignement des Services correctionnels.

La stratégie mentionne quelques mesures de prévention de la criminalité, mais aucune somme n’a été allouée à ces engagements.

Félix Côté