Ce que révèle le dernier rapport du Giec
Mis à jour le 11 août 2022
Publié le 9 août 2021
(source: Pete Linforth / Pixabay)
- Le rapport publié hier par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat confirme que les activités humaines ont causé l’essentiel du réchauffement de la planète – seule une fraction du réchauffement mesuré depuis le 19e siècle a des causes naturelles.
- Selon les experts mandatés par les Nations unies, même si les émissions de gaz à effet de serre (GES) diminuent dans les prochaines années, une hausse de 1,5 °C des températures mondial sera atteinte d’ici 2030 – soit 10 ans plus tôt que la précédente estimation du Giec en 2018.
Dans ce 6e rapport, les 234 scientifiques co-auteurs concluent:
- que tous les scénarios mènent à un réchauffement de plus de 1,5 °C d’ici 2030, les plus pessimistes envisagent même une hausse de 2 °C; et
- qu’une baisse significative des émissions de GES dans les prochaines années n’apporterait aucune amélioration du climat avant 20 ou 30 ans.
Limiter les conséquences:
Les experts du Giec demandent aux gouvernements de prendre des mesures immédiates pour tenter de limiter les conséquences du changement climatique.
- Si la Terre se réchauffe de 2 °C, les événements climatiques extrêmes – inondations, incendies ou cyclones – vont s’aggraver et devenir encore plus fréquents.
- Si les émissions de GES restent à leur niveau actuel, les experts craignent que le réchauffement mondial dépasse les 4 °C d’ici la fin du siècle, et que les conséquences d’un tel réchauffement s’étalent sur des siècles, voire des millénaires.
Une «alerte rouge pour l’humanité»:
- Pour le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, le rapport sonne «le glas du charbon et des combustibles fossiles».
- Antonio Guterres a appelé hier les pays à viser la carboneutralité et à renforcer leurs engagements en vue de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP26) qui se déroulera à Glasgow, en Écosse, en novembre prochain.
Le Canada va poursuivre ses efforts:
Le ministre de l’Environnement et du Changement climatique Jonathan Wilkinson a souligné que le rapport du Giec a une résonnance particulière au pays, puisque le Canada se réchauffe:
- près de 2 fois plus rapidement que le reste de la planète; et
- même 3 fois plus vite pour certaines régions à l’ouest et au nord du pays.
Jonathan Wilkinson a seulement assuré hier que le gouvernement fédéral prendra «les mesures qui s’imposent pour prévenir les effets négatifs des changements climatiques».