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Conflit israélo-palestinien: pourquoi la violence a éclaté ces derniers jours

Mis à jour le 17 mai 2021
par Johanna Sabys
  • Depuis une semaine, Israël et le Hamas – le mouvement islamiste palestinien au pouvoir dans la bande de Gaza – s’échangent des tirs meurtriers. Ces violences ont fait environ 200 morts, dont une cinquantaine d’enfants, et plus de 1000 blessés du côté palestinien, et une dizaine de morts et plus de 500 blessés dans le camp israélien.
  • Cette nouvelle escalade de la violence est le résultat d’affrontements à propos des territoires palestiniens occupés, et de crises politiques dans les deux camps. Des interventions de la police israélienne dans une mosquée, au début et à la fin du Ramadan, ont embrasé la situation. 

La cause la plus apparente: les Israéliens ont intensifié les expulsions à Jérusalem-Est. 

  • Des Palestiniens sont expulsés de leurs maisons, et des colonies israéliennes s’installent à leur place. 

Un contexte politique délicat: l’État israélien et le territoire palestinien traversent tous deux des crises politiques.

Pour se maintenir au pouvoir, le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a besoin de soutien. 

  • Il s’est récemment tourné vers des groupes d’extrême droite, en faveur des expulsions.

De son côté, le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a reporté les premières élections palestiniennes en 15 ans, qui étaient prévues le 22 mai prochain. 

  • Ce report a fait fortement réagir le Hamas qui avait de grandes chances de remporter ces élections.   

Deux événements ont mis le feu aux poudres.

  • L’intrusion de policiers israéliens dans la mosquée Al-Aqsa, à Jérusalem, lors du premier jour du Ramadan: ils ont coupé les câbles des haut-parleurs qui diffusaient des prières, pour que leur son ne couvre pas celui d’un discours que le président israélien prononçait près de la mosquée.
  • Un deuxième raid de la police israélienne dans cette même mosquée, près d’un mois plus tard, lors du dernier vendredi du Ramadan – l’une des nuits les plus saintes pour les musulmans – a ensuite dégénéré en affrontements. 

Les violences ont débuté dans les jours suivants, lors de la journée où Israël célèbre sa conquête de Jérusalem-Est en 1967.

Aucun signe d’apaisement ne semble en vue entre Israël et Gaza.  

  • Le ministre palestinien des Affaires étrangères accuse Israël de «crimes de guerre» et dénonce «l’agression» de l’État hébreu contre «le peuple» palestinien et ses «lieux saints».
  • Le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou est prêt à poursuivre ses opérations militaires aussi longtemps qu’il le jugera nécessaire. Selon Israël, le Hamas a choisi d’exacerber des tensions pour lancer une guerre «préméditée».

Le Conseil de sécurité de l’ONU n’a pas réussi hier à faire adopter une déclaration commune ni des propositions pour faire cesser rapidement les hostilités, lors de la troisième session d’urgence sur le conflit en une semaine.

  • Le blocage vient des États-Unis: Washington avait déjà rejeté les deux textes précédents. 
Johanna Sabys