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Aménager une cour-éponge

Le pavage intermittent permet de laisser la zone de stationnement perméable aux eaux de pluie
Cette année, le printemps a été humide et pluvieux. Avec les averses à répétition, comment protéger sa maison et éviter que le sous-sol ne se transforme en piscine? Pourquoi pas en aménageant un jardin-éponge!
Le principe est simple: on réduit les surfaces asphaltées – qui constituent des îlots de chaleur et empêchent l’eau de s’écouler comme elle devrait –, et on les remplace par des aménagements adaptés pour recueillir l’eau.
Les coûts de ces aménagements peuvent beaucoup varier: de quelques dizaines à plusieurs milliers de dollars.
Mais, dans certaines zones plus à risque, l’investissement peut s’avérer très pertinent.
Première étape: s’informer si la propriété est effectivement à risque.
La Ville de Montréal a par exemple développé une carte interactive qui répertorie les cuvettes de rétention d’eau sur l’île.
Si vous habitez un de ces secteurs, vous pourriez envisager de réaliser quelques travaux.
Pour les maisons dont les gouttières déversent l’eau du toit dans l’allée (d’où elle s’écoule jusqu’à la rue), il suffit de changer l’orientation du flux.
«L’eau va alors s’infiltrer tranquillement [dans le sol]», explique Emmanuel Cosgrove, directeur général d’Écohabitation. Une méthode qui requiert peu de temps et ne coûte que quelques dizaines de dollars (pour ajuster au besoin les gouttières).
Par ailleurs, bien qu’une pelouse soit elle-même perméable, l’ajout d’autres végétaux peut aussi améliorer la capacité d’absorption du sol, notamment des plantes indigènes aptes à vivre à la fois au sec et en milieu humide, comme les graminées qu’on trouve naturellement aux abords des cours d’eau (quelques dizaines de dollars).
Autre façon d’empêcher l’eau de pluie de s’écouler vers la rue: ajouter un dos d’âne au stationnement pour la rediriger vers le jardin (quelques centaines de dollars).
Si vous disposez d’un budget plus conséquent (pouvant aller jusqu’à 50 000$), remplacer l’asphalte de la cour et du stationnement par un pavé perméable est une très bonne solution.
Emmanuel Cosgrove recommande alors de placer environ 15 centimètres d’épaisseur de terre concassée sous le pavage intermittent pour créer un bassin d’infiltration.
[Cette brève est tirée d’un article d’Unpointcinq. À lire ici au complet.]