Armes à feu: Québec demande à Ottawa de prendre ses responsabilités
Publié le 17 nov. 2021
- Le gouvernement Legault presse le gouvernement fédéral de resserrer le contrôle des armes à feu au pays et à la frontière canado-américaine. Le problème «dépasse la responsabilité» du Québec, affirme la ministre de la Sécurité publique Geneviève Guilbault.
- «C’est terrible, je ne reconnais pas Montréal», s’est exclamé aujourd’hui François Legault, en réagissant au meurtre d’un adolescent de 16 ans dimanche soir dans le quartier Saint-Michel.
Le Québec est «très actif», mais ce n’est pas suffisant, déplore Guilbault.
- La province fait de son mieux pour contrer l’entrée, la circulation, la distribution et l’utilisation des armes à feu, dit la ministre: «nos 55 corps de police sont là-dessus».
- Mais, selon elle, les ressources de la GRC et de l’Agence des services frontaliers du Canada doivent également être déployées.
Le gouvernement Trudeau a fait «des promesses», mais le projet de loi C-21 sur les armes de poing a été «un peu mal ficelé», croit-elle.
- En février, le projet de loi des libéraux fédéraux prévoyait de confier le pouvoir d’interdire les armes de poing aux municipalités.
- Québec et les villes sont contre, rappelle Guilbault: les interdictions seraient prises «à la pièce» et ce serait «chaotique à l’échelle du Québec».
Justin Trudeau a indiqué depuis, au cours de la campagne électorale, qu’il était prêt à plutôt confier le pouvoir d’interdire les armes de poing aux provinces qui le désirent.
Ottawa «doit en faire plus», dit Québec.
Selon Geneviève Guilbault, le gouvernement fédéral devrait aussi:
- étanchéifier la frontière canado-américaine pour éviter le trafic d’armes illégales; et
- modifier le Code criminel pour imposer des peines «conséquentes et dissuasives».